LE PARISIEN

PREMIÈRE ANNÉE COURONNÉE DE SUCCÈS POUR LE NOUVEAU MÉLIÈS






Il est temps de souffler sa première bougie. Oubliées les polémiques sur le salaire du directeur artistique, exit les crises politico-personnelles entre la mairie et l’équipe du cinéma, stop aux déboires de chauffage insuffisant dans les salles. Ce vendredi, le nouveau Méliès de Montreuil fête sa première année d’ouverture. Installé sur la place Jean-Jaurès, aux pieds du métro Mairie de Montreuil, il a quitté les entrailles vieillissantes du centre commercial de la Croix de Chavaux. Toujours pas de pop corn mais une prédominante distribution de films d’art et d’essai, la marque de fabrique du Méliès.

Et ça marche. Alors que le maire PC Patrice Bessac se félicitait des 100 000 entrées au compteur du 1er janvier, on atteint presque désormais les 270 000. « C’est plus que ce que l’on espérait, se réjouit Stéphane Goudet, le directeur artistique du Méliès. Nous avions tablé sur 250 000 entrées la première année. » Auparavant, entre 2002 et 2012, lorsque le vieux cinoche tournait à plein régime, on comptabilisait 180 000 tickets en moyenne par an. 
Une touche de blockbusters
La raison de cette progression ? L’emplacement, à n’en pas douter. « Avec l’aménagement du petit centre commercial devant la mairie, on a davantage envie de s’attarder », glisse Brigitte, qui se fait une toile régulièrement. Et le cinéma d’art et d’essai —désormais le plus grand d’Europe avec six salles— qui attirait surtout les spécialistes du genre, est aujourd’hui aussi pris d’assaut par les familles et les ados qui viennent découvrir les blockbusters américains et les quelques grosses affiches (12% des films) distribuées au Méliès. La preuve : « Star Wars » arrive largement en tête des ventes avec 8399 entrées. Tandis que « Merci Patron » caracole en deuxième position avec 5624 visiteurs. 
4 € à 6 € la place
Parmi ces spectateurs, des Montreuillois évidemment mais aussi des Parisiens férus d’avant-première et de débats (trois par semaine en moyenne) avec les réalisateurs. Mais aussi de petits prix. « C’est bien moins cher qu’un gros cinéma où il faut débourser 10€ la place », lance Myriam, une étudiante qui fréquente souvent le cinéma. Ici, le territoire d’Est Ensemble, en charge de la gestion des salles obscures, propose des tarifs variant de 4 à 6 € la place. Du coup, certains spectateurs n’hésitent plus vraiment à passer le cap. 
Devant le cinéma (fermé le matin ces derniers jours), Gilberte scrute le programme avec son petit-fils. Il y a bien sûr le dernier « Jason Bourne » avec Matt Damon, mais Loïk, 6 ans, est trop jeune. Il faudra attendre un jour de plus pour aller voir « Comme des bêtes », le film d’animation star de l’été. « Le hic, c’est qu’il n’y a que quelques séances par jour, déplore la grand-mère. Les films ne sont pas à l’affiche chaque jour. Il faut anticiper. Et puis, il fait souvent froid dans les salles. » Un reproche remontant aux périodes de froid, mais qui a la peau dure, même en pleine chaleur estivale. Stéphane Goudet reconnaît les « mauvais ajustements, surtout en hiver » qui vont être repris selon lui. Il faudra néanmoins attendre encore un peu car les travaux à entreprendre pour améliorer les choses viendront après l’hiver, pas avant. 

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